Titre

"Liberty's chroma" : interview du réalisateur Brichel LOUZALA

Sous-titre
Brichel LOUZALA : (Se) Raconter en toute liberté
Chapô

À 25 ans, le réalisateur campinois Brichel LOUZALA signe la dernière création du projet Dreamer, initié par les Femmes Relais : le documentaire Liberty’s Chroma, dont la saison 1 conte, avec bienveillance et librement, l’histoire bouleversante de Zaïna.
 

Ancres
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brichel

 

 

Vous vous définissez comme « un enfant de l’art ». Que cela signifie-t-il ?


Je suis le fils d’une mère danseuse et d’un père musicien. J’ai toujours eu un imaginaire débordant et l’envie de raconter des histoires qui marquent, inspirent et transforment. Après une prépa littéraire au lycée Léon-Blum, j’ai étudié le cinéma à l’université Paris Diderot, puis je me suis lancé en tant que freelance, avec l’ambition de faire de la création transmédia.

Comment est né le projet Dreamer ?


En 2020, j’ai rencontré Asma ASHRAF, directrice de l’association des Femmes relais, lors du programme Déconfin’Action. Elle cherchait une idée pour intéresser les jeunes à certaines thématiques. Sarah Khalifa, également campinoise, nous a rejoints, en tant que compositrice et directrice de production. Ensemble, nous avons entrepris un projet unique : faire un film avec des collégiens ! 40 jeunes ont participé à la réalisation de Blue Flower, qui évoque la liberté, l'amitié et le courage de poursuivre ses rêves malgré les obstacles.

Quelle est l’ambition de votre dernière œuvre, Liberty’s Chroma ?


Cette nouvelle série documentaire donne la parole aux femmes pour raconter leurs histoires de résilience et de transformation. Au quotidien, Asma rencontre des femmes. Mon rôle a été d’imaginer un concept, raconter leur histoire mais différemment, de façon immersive. La première saison retrace le parcours de Zaïna, victime de violences. Au début de l’aventure, ça n’a pas été facile pour elle mais nous avons créé un climat de bienveillance qui lui a permis de se sentir à l’aise.

Comment s’est déroulé le tournage ?


Nous avons tourné cinq épisodes en deux jours, en février 2024. En amont, Sarah a réalisé une pré-interview. J’ai déconstruit l’histoire pour la subdiviser en chapitres, et j’ai réalisé un storyboard validé par Zaïna. Au fil de l’histoire, elle s’est libérée. Puis, on a procédé au dérushage, au mixage son et au montage. Zaïna était très touchée de découvrir le résultat qui est soft et élégant. Elle s’est trouvée belle. La saison a été diffusée au Festival du Court Métrage, à Champigny, puis à la Villette, lors d’un colloque sur les droits des femmes. En mars prochain, elle sera présentée à l’Assemblée Nationale.

Y aura-t-il d’autres saisons ? Avez-vous d’autres projets ?


La première saison est un pilote. On doit trouver des financements pour raconter d’autres histoires. Aujourd’hui, on est en contact avec les organisateurs d’un festival et on a une piste également avec la chaine Arte. Pendant longtemps, j’ai vu des œuvres dépeindre des réalités dans lesquelles je ne me reconnaissais pas. Des œuvres plus justes ont le pouvoir d’inspirer, qu’elles soient cinématographiques ou littéraires… Après avoir exploré les récits de résilience et de réinvention dans Liberty’s Chroma, je vais poursuivre mon travail sur les thématiques de la transformation et de la quête de soi à travers mon premier livre : Born X Burn