Les cimetières de Champigny

Depuis le Moyen Âge, dans tout le royaume de France, le cimetière est toujours situé sur le terrain de l'église de la paroisse. C'est le cas à Champigny où il jouxte l'église Saint-Saturnin.
Mais, à partir de 1776, les autorités royales commencent à étudier la question de l’éloignement des cimetières en périphérie des habitations pour des questions d’hygiène et de manque de place. Ainsi, en 1785, le cimetière est déplacé de l’église à un terrain situé en dehors du village qui correspond, à peu près, à l’endroit actuel, proche du chemin des Courtilles. Le lieu devient le nouveau cimetière. Mais ce transfert et la translation des corps qui l’accompagne suscitent des protestations et des oppositions de la part de la population.

En 1791, en pleine période révolutionnaire, au moment de la mort d’un garde national, on décide d'enterrer son corps dans l’ancien cimetière et de replacer le nouveau cimetière autour de l’église. Ce déménagement non autorisé inquiète les autorités révolutionnaires qui tentent de convaincre la paroisse, en vain.

Ce n’est qu’un demi-siècle plus tard, vers 1835, que le cimetière est de nouveau déplacé là où il se situait en 1785. Les cimetières hors la ville sont la norme et les habitants l’acceptent.
Ce cimetière va peu à peu s’agrandir. Après la bataille de Champigny, en 1871, on répare le mur de clôture endommagé pendant la guerre. Dans les décennies qui suivent, reflétant la démographie croissante du village, le cimetière s’étend. La municipalité acquiert ainsi peu à peu des terrains vers le sud, en direction de la Grande Rue (actuelle rue Roger-Salengro).
Après la Deuxième Guerre mondiale, la ville est en pleine expansion. Ne pouvant plus agrandir le cimetière, on décide d'en aménager un nouveau en face de l’ancien. Aujourd’hui, du fait de l’évolution de l’urbanisme, le cimetière qui se situait en dehors des murs de la cité, se trouve à nouveau inséré dans la ville.

En 1974, un troisième cimetière, dénommé le cimetière de Coeuilly, est aménagé sur une partie de l’emplacement de l’ancien bidonville, sur l’avenue Maurice-Thorez. Il dispose en outre d’un colombarium où sont aménagées des cases, ainsi qu’un jardin du souvenir.
 

Législation et aménagement 
En France, le décret du 23 Prairial An XII (12 juin 1804) marque profondément la gestion des cimetières. Certaines mesures sont d’ailleurs toujours en vigueur actuellement comme, par exemple, la suppression des fosses communes et l’obligation d’inhumer en fosses séparées.
Aujourd’hui, les obligations funéraires qui incombent à la commune sont régies par le code général des collectivités territoriales. Le maire, par ses pouvoirs de police administrative générale et spéciale, assure la gestion du lieu et est chargé du « maintien de l’ordre et de la décence » mais aussi des inhumations, des exhumations, des crémations, des autorisations de transport de corps… L’entrée actuelle du cimetière date de 1923 et est l’œuvre de Julien Heulot, architecte communal. D’inspiration art déco, des bas-reliefs représentant des groupes de pleureuses sur un fond floral ornent la partie supérieure de piliers. Julien Heulot aménage également la maison du conservateur qui est en moellons de pierre réhaussée pourvue de décorations de brique. Le cimetière est découpé en divisions qui permettent de se repérer et de retrouver les concessions. Il bénéficie également de plusieurs équipements. Une allée centrale imposante sépare le cimetière en deux : la partie la plus ancienne se trouve à gauche, vers le nord, tandis que la partie agrandie se trouve à droite, vers le sud.
Au milieu de l’allée centrale, se trouve le monument aux morts de la Grande Guerre, inauguré en 1924 et dont l’élévation a été confiée à Julien Heulot. A côté se situe également le carré militaire où sont enterrés les Campinois morts pour la France.
Parmi les équipements : un columbarium, un ossuaire, un carré des indigents, un carré des anges, un carré confessionnel (carré israélite dans le cimetière du centre, carré musulman dans le cimetière de Coeuilly et un caveau provisoire).

En juin 2023, la Ville a installé trois bornes interactives dans les cimetières municipaux. Celles-ci permettent de s’informer sur les horaires, de consulter un plan, de découvrir l’histoire des cimetières de Champigny et de ses sépultures remarquables, ainsi que de rechercher la localisation exacte de concessions funéraires. Pratique !

• Cimetières Ancien et Nouveau du Centre : 
  12 et 7 rue du cimetière 
  01 48 81 44 89 / 01 49 83 68 39  
  Horaires d’été (du 1er mars au 3 novembre, jours fériés inclus) : 8h-18h, du lundi au dimanche 
  Horaires d’hiver (du 4 novembre au 28 février,  jours fériés inclus) : 8h-17h, du lundi au dimanche.
• Cimetière de Coeuilly :  
  560 avenue Maurice-Thorez
  01 48 81 44 89 / 01 49 83 68 39 
  Horaires d’été (du 1er mars au 3 novembre,  jours fériés inclus) : 8h30-18h, du lundi au dimanche 
  Horaires d’hiver (du 4 novembre au 28 février,  jours fériés inclus) : 8h30-17h, du lundi au dimanche